Au fait, c’est qui le « saint Aignan » qui a donné son nom à la ville ?
Notre ville est issue de la fusion des paroisses du Mont-aux-Malades et de Saint-Aignan en 1819. Mais pourquoi ce nom de “saint Aignan”, et qui était ce personnage ?
Aignan, Agnan, ou encore Anianus dans sa forme latine, est un évêque d’Orléans né vers 358 et mort vers 453. Honoré partout en France (on trouve des villages baptisés à son nom sous diverses graphies), il est surtout connu pour son rôle dans la défense de la ville d’Orléans contre les Huns. Après avoir franchi le Rhin et pillé les villes de Metz et de Reims, le féroce Attila attaque en effet Aurelianum (Orléans) en 451.
Les Huns, terreur de l’empire romain d’Occident, ravagent la Gaule jusqu’à la bataille des champs Catalauniques.
Les Huns à la bataille de Chalons par Neuville in L’Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu’en 1789, Guizot, vol. I.
Aetius (en latin Flavius Aetius), né vers 395 et mort le 21 septembre 454, sénateur romain et généralissime de l’armée de l’empire d’Occident sous le règne de Valentinien III.
DR : Tataryn
L’histoire légendaire retient que les Orléanais l’interrogeaient ainsi : « Aignan, ne vois-tu rien venir ? » L’expression fut reprise dans le conte de Barbe-Bleue de Charles Perrault : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
Pour en revenir à notre commune, on peut émettre l’hypothèse selon laquelle la paroisse de Saint-Aignan, contigüe à la léproserie de la paroisse Saint-Jacques, se serait placée sous la protection d’un « saint guérisseur », comme saint Aignan. On trouve d’ailleurs, dans l’église Saint-André, trois statues de saints guérisseurs : sainte Radegonde, saint Méen et notre saint Aignan !
Les trois saints guérisseurs de l’église du Village
Sainte Radegonde.
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Saint Méen.
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Saint Aignan.