Église Saint-Thomas de Cantorbéry : romane, gothique ou néogothique ?

Alors ? Quel est le style architectural de l’église Saint-Thomas de Cantorbéry : roman ? gothique ? néogothique ? Eh bien quelle que soit votre réponse, vous aurez (en partie) raison !
Construite, restaurée et agrandie à différentes époques, l’église arbore en effet plusieurs styles.

 

L’histoire de cette église commence avec un meurtre. Celui de Thomas Becket, devenu plus tard saint Thomas de Cantorbéry, assassiné à l’intérieur de sa cathédrale le 11 décembre 1170. Cet archevêque originaire de Normandie fut un proche conseiller et un ami du roi Henri II d’Angleterre avant qu’un différend politique ne les sépare et les brouille au point d’entraîner son meurtre par les partisans du roi.

De son vivant, alors qu’il avait dû s’exiler en France pour fuir les persécutions royales, Thomas Becket s’était lié d’amitié avec le prieur du Mont-aux-Malades, qui lui avait offert l’hospitalité et avait entrepris diverses démarches diplomatiques afin de le réconcilier, en vain, avec le roi Henri II. Le meurtre de l’archevêque dans sa cathédrale causa un grand scandale dans l’Europe chrétienne, et le roi dut faire amende honorable. Afin d’expier ce crime, il finança la construction d’une nouvelle église au Mont-aux-Malades et la plaça sous le patronage de Thomas Becket, archevêque de Cantorbury, canonisé par le pape en 1173.

Une histoire du prieuré relate :

“Il [le roi Henri II] y joignit des édifices claustraux plus amples et plus commodes que les bâtiments du prieuré de Saint-Jacques, y transféra les chanoines et les lépreux, et leur maison, qui s’était toujours appelée du nom de Saint-Jacques, fut nommée désormais de Thomas-le-Martyr.”

Édifiée vers 1175, il ne subsiste de l’église d’origine que les dix travées de la nef et du chœur, dont quatre relèvent du style roman, des fenêtres, romanes elles aussi, des colonnes et des chapiteaux ornés de feuilles plates. Au XIVe siècle, on ajouta une grande fenêtre ogivale et un chevet plat dans le style gothique anglais qu’on retrouve souvent en Normandie. La chapelle de la Vierge fut quant à elle réalisée au XIVe-XVe siècle, avec les bas-côtés.
Vers 1840, d’importantes restaurations furent entreprises, notamment les fenêtres romanes au-dessus des arcades, qui furent débouchées et remises en état.

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Voici donc l’aspect de l’église Saint-Thomas de Cantorbéry au XIXe siècle. Il n’y manquait qu’un “petit détail” par rapport à l’église actuelle… Le clocher ! Pendant 700 ans environ, l’église était en effet restée dépourvue de clocher ! Ce n’est qu’en 1884, suite à une fêlure de la cloche, que se posa la question d’un vrai clocher. Elle se posait d’autant plus qu’une cloche avait été offerte à la paroisse par M. Gouellain, le fils du maire de Mont-Saint-Aignan, et une seconde par l’abbé Morin. Une souscription fut donc lancée auprès des paroissiens, avec une véritable campagne de publicité : des photographies des plans furent même distribuées afin d’encourager les dons.

 

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Voici donc l’aspect de l’église Saint-Thomas de Cantorbéry au XIXe siècle. Il n’y manquait qu’un “petit détail” par rapport à l’église actuelle… Le clocher ! Pendant 700 ans environ, l’église était en effet restée dépourvue de clocher ! Ce n’est qu’en 1884, suite à une fêlure de la cloche, que se posa la question d’un vrai clocher. Elle se posait d’autant plus qu’une cloche avait été offerte à la paroisse par M. Gouellain, le fils du maire de Mont-Saint-Aignan, et une seconde par l’abbé Morin. Une souscription fut donc lancée auprès des paroissiens, avec une véritable campagne de publicité : des photographies des plans furent même distribuées afin d’encourager les dons.

“Donnez, Mes Frères, donnez généreusement, les haranguait le père Romain Gasse, curé de la paroisse, c’est le Bon Dieu qui vous le rendra ; ainsi parlaient nos pères quand ils quêtaient jadis pour bâtir leurs églises et leurs cathédrales.”

Deux cent dix souscripteurs collectèrent ainsi une somme de 12 000 francs. C’est Henri Gosselin, inspecteur diocésain, membre de la Commission départementale d’architecture et de la Commission des Antiquités, qui dessina les plans, avec ce clocher en forme de fer de hache, qui rappelle la silhouette de la tour Saint-Romain de la cathédrale de Rouen. Le 27 février 1887, on donna le premier coup de pioche pour creuser les fondations puis, le 3 décembre, le coq de la girouette fut monté.

 

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Le jeudi 25 juillet 1889, enfin, une procession fut menée, comprenant les enfants des écoles, les membres de la confrérie Notre-Dame de Miséricorde, de la société Notre-Dame des Sept Douleurs, la fanfare, la compagnie des sapeurs-pompiers et le conseil municipal. L’archevêque de Rouen bénit les cloches, nommées, selon la tradition, du nom des donateurs ou de leurs parents. La première cloche (mi bémol) fut ainsi nommée Ursule-Victoire, la deuxième (fa) Marie-Alice, et la troisième (sol) Paule-Marguerite.

L’église Saint-Thomas de Cantorbéry recevait ainsi son apparence définitive, avec ses styles roman, gothique et néogothique !

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