[Quiz] Quel connaisseur de Mont-Saint-Aignan êtes-vous ? (3)
Vous étiez présent à la conférence des jeudis du Bicentenaire du 14 mars avec Alain Hénocq, Muriel Jacou, Claire Huret, Gérard Labadie et Pierre Viso ?
Ou vous avez écouté attentivement la vidéo en ligne ?
On va vérifier ça avec le quiz pour savoir quel connaisseur de Mont-Saint-Aignan vous êtes !
Le prieuré qui est à l’origine du centre hospitalier du Belvédère a été fondé par les chanoines réguliers...

Les chanoines de Saint-Augustin suivent la règle élaborée par saint Augustin, inspirée elle-même des modèles des premières communautés chrétiennes. Moines, ils disposent aussi d’un ministère sacerdotal. Ces groupes se multiplient notamment au XIe siècle, sous l'impulsion du pape Urbain II.
Nommé le “Mont-aux-Malades”, le prieuré accueillait des malades de Rouen. De quelle maladie étaient-ils atteints ?

La lèpre, peut-être venue d’Orient avec le retour des croisés, prolifère à cette époque et les paroisses de Rouen ne peuvent prendre en charge tous les malades. Elles font donc un don aux chanoines qui érigent une léproserie sur les hauteurs de la ville, dans un lieu presque désert, qui deviendra le Mont-aux-Malades.
Henri II autorise les chanoines à organiser une foire – la foire Saint-Gilles – chaque première semaine de septembre. Ils tirent une partie de leurs revenus..

La charte octroyée par Henri II au prieuré lui confère en effet le droit d’établir une foire du 1er au 8 septembre et de prélever la moitié des droits forains.
Thomas Becket, l’archevêque de Cantorbéry ami du prieur du Mont-aux-Malades, est assassiné le 29 décembre 1170...

C’est suite à un propos d’Henri II (« N’y aura-t-il personne pour me débarrasser de ce clerc outrecuidant ? ») que quatre chevaliers partent de Rouen, se présentent à la cathédrale de Cantorbéry, et assassinent l’archevêque au pied de l’autel Saint-Benoît.
Suite à cet assassinat, Henri II doit faire pénitence en 1174 :

le 21 mai 1172, Henri II rencontre les envoyés du pape à Avranches et fait amende honorable. Il se rend ensuite à Cantorbéry pour faire pénitence, revêtu du manteau du pèlerin, et se prosterne pieds nus devant le tombeau de Thomas Becket, devenu saint Thomas de Cantorbéry suite à son martyre.
En 1819, le prieuré, vendu à la révolution, est racheté par le diocèse qui en fait...

C’est grâce à un legs du cardinal Cambacérès, archevêque de Rouen, qu’est racheté le prieuré. Le diocèse en fait un petit séminaire et entreprend d’importants travaux de construction. Avant sa fermeture, il comptait jusqu’à 330 élèves.
Le 12 mai 1910, une école ménagère et professionnelle est créée par le conseil général avec l’Assistance publique, pour former :

C’est effectivement afin d’accueillir des « filles difficiles et vicieuses » de l’Assistance publique qu’est transformé le petit séminaire. Un « quartier des vicieuses » est même spécialement aménagé.
Par la suite, le lieu devient une maison familiale départementale, véritable ancêtre du centre hospitalier du Belvédère :

Il accueille alors les femmes en difficulté pendant leur grossesse, une maternité, une maison des enfants avec une pouponnière, une garderie, une école et un hôpital.
Au plus fort de son activité, combien de bébés la maternité du Belvédère mettait-elle chaque année au monde ?

C’est sous l’impulsion du directeur Guy Vambergue que la maternité du Belvédère connaît un développement considérable dans les années 1970 jusqu’à devenir, dans les années 1990, la première maternité de France.
L’architecture historique du Belvédère a entraîné comme conséquence d’organiser des unités comptant :

Bâtiment historique, le Belvédère des années 1980-1990 était organisé en très petites unités de 12 à 14 lits, chacune disposant de sa propre équipe de soin, donnant ainsi aux mères l’impression d’une structure presque familiale, bien loin d’une “usine à bébés”.
Partagez vos résultats: